Au 21 ème siècle dans le centre de Londres, sauvée de justesse des griffes de deux « gardiens de l’ordre » qui s’apprêtaient à la violer, Evey Hammond ne peut oublier son libérateur. Oubliant peu à peu sa peur et la prison dorée que représente la société totalitaire mise en place par le tyran Sutler, elle suivra ce défenseur d’un ordre nouveau et prendra sa place auprès de cet individu au passé trouble et aux motivations bien mystérieuses…
Adaptation cinématographique de la bande dessinée du même nom, V pour Vendetta écrite par Alan Moore et illustrée par David Lloyd parue pour le première fois en 1981 dans un mensuel indépendant « Warrior ». La publication fût interrompue par la fermeture du journal, et 5 ans plus tard un roman graphique contenant le récit intégral fut publié aux éditions DC.
"Rappelle-toi, rappelle-toi, le 5 novembre, slogan du film, fait allusion à l’attentat perpétré par un catholique, Guy Fawkes, qui tenta le 5 novembre 1605 de faire exploser le parlement anglais alors que le roi James Premier y siégeait. "Ce n'est pas aux peuples de craindre les gouvernements, mais aux gouvernements de craindre les peuples"...Cette phrase culte du film, résume à elle seule la pensée du personnage principal, «V» incarné par Hugo Weaving révélant toute l’ambiguïté du combattant pour la liberté. Héro ou terroriste, où situer la limite entre sa vengeance et sa soif de justice ? V, personnage aux motivations mystérieuses, possédant une culture avancée, n’hésitera finalement pas lui aussi à tuer et à user de destruction pour parvenir à ses fins. C’est la réflexion de fond qui semble ressortir du film, la fin justifie-t-elle les moyens ? On remarquera surtout la prestation de Nathalie Portman, qui loin des robes et du trône de la reine Amidala (Star Wars) s’émancipe film après film à travers des rôles toujours plus complexes nécessitants un engagements d’acteur profond, les scènes de tortures marqueront certainement notre mémoire. Il faut noter aussi la présence de John Hurt, dans le rôle de « Sutler », tyran au pouvoir, exerçant un contrôle total sur le peuple. Cet acteur suite une ascension fulgurante en 1979 grâce à un rôle qui devait marquer l’histoire du cinéma dans "Alien, le huitième passager" de Ridley Scott.