Salut les amis,
Aujourd'hui, petit débat au sujet d'un genre controversé: la Dark Romance. Ce dernier commence à conquérir les maisons d'édition française, cela dit, avec difficulté, car celles-ci grimâcent à l'idée de proposer des textes qui vont à l'encontre d'une certaine éthique malgré la demande.
Milady a cependant publié Annabelle, que j'ai lu récemment, et qui se voudrait un 50 nuances de Grey pour adulte. Ce n'est pas officiellement de la Dark Romance, plutôt de l'érotique, mais perso, vu comment se déroule l'histoire, pour moi, ça en est, clairement.
Alors en deux mots, une jeune femme tombe amoureuse d'un mec qui se prétend maître bdsm (je dis bien se prétend hein, et vous allez comprendre pourquoi), et bref, si toute la première partie du livre, en effet, respecte à peu près les codes que je connais du milieu (je ne pratique pas moi-même, mais une de mes amies est une domina, donc je connais les règles du jeu SURTOUT CELLES SUR LE CONSENTEMENT MUTUEL...), la seconde partie, ben ça devient du n'importe quoi, le mec impose comme épreuve à sa "soumise" de se laisser violer par trois mecs. Et bon, je n'ai pas lu le tome 2, mais apparemment, elle songe à retourner avec lui -même si finalement, elle ne le fait pas, encore heureux!-
Mais pour d'autres textes, ben...
Alors le mec impose à la demoiselle une relation malsaine de soumission, de prostitution, etc, etc, souvent c'est un bad guy qui fait parfois pas uniquement genre je suis un caïd du bdsm, mais qui commet des meurtres ou des trafics, qui va frapper, humillier, tromper la jeune fille tombée amoureuse de lui, et évidemment, il a un "background" qui l'excuse du genre enfance malheureuse et patati et patata, et c'est un écorché vif, il est pas si méchant, etc. Résultat, la miss reste avec lui et ça finit en happy end bisounours!
Dérangeant, non?
Et plus dérangeant encore son succès... surtout apparemment auprès des adolescentes et des jeunes femmes.
Bon, au 17ème siècle, on avait le Marquis de Sade.
Mais l'idée qu'un livre comme ça puisse tomber entre les mains de ma fille plus tard m'inquiète, j'admets, car je pense que cela ne donne vraiment, mais vraiment pas une vision saine de ce que doit être un couple. Mais en même temps, on ne peut pas reprocher aux gens d'acheter ces bouquins qui leur permettent d'assouvir une part de leurs fantasmes, ni aux maisons d'édition de "répondre" à leurs demandes (mais comme je l'ai dit, en France, elles hésitent encore pour certaines).
Selon vous, la liberté d'expression doit-elle être totale et sans retenue en ce qui concerne la littérature ou voudriez-vous pour votre part voir interdire ce genre de lecture dans votre pays?