Bonjour le peuple de l'Océan ! Le combat d'écriture entre @Gaïa et @Rym n'a pas pu avoir lieux car Gaïa, ayant beaucoup de choses à faire, n'a pas pu envoyer son texte à temps. On les félicite quand même et évidemment, je met quand même le texte de @Rym, qui est super !
Spoiler:
« Je rêvais d'un monde où nous aurions pu être ensemble »
Elle se souvenait de cette parole, cette parole qui la hantait jour et nuit. Son frère avait espéré jusqu'à son dernier souffle, oui il avait réellement cru au miracle, le miracle qui les aurait réuni mais celui-ci n'existait décidément pas.
Son frère avait foie en l'humanité, il croyait qu'un jour les êtres humains finiraient par se comprendre et à vivre en paix mais ce n'était là que les rêves d'un coeur pur.
Khaterine et Jean étaient des jumeaux mais également des amants passionnés et pleins d'amour mutuel. Le destin a voulu les faire tomber amoureux mais la vie n'a pas voulu leur accorder cette chance, cette opportunité.
Ces deux frères et soeurs avaient espéré, rêvé et souhaité pouvoir continuer de s'aimer, de se chérir et de se jurer fidélité dans une belle église mais malheureusement leur famille, elle, n'approuvait pas cette union et avait décidé de séparer définitivement les deux amants, pour ainsi éviter que l'irréparable ne se produise.
Khaterine et Jean furent ainsi séparés et interdit de se revoir ou même d'avoir ne serait-ce que le moindre contact, mais ceci ne les empêcha pas d'espérer encore et toujours et de croire en leur amour.
C'est ainsi que naquit leur rêve le plus précieux.
« Stéphanie revient ! cria une femme aux cheveux noirs cendrés. -Mais maman le chat des voisins va sortir et je voulais jouer un peu avec, se plaignit la petite fille aux yeux verts émeraude. -Tu sais bien que les voisins n'aiment pas qu'on touche à leurs affaires et encore moins leur chat, argumenta la femme âgée. -Mais... -Écoute ta maman Stéphanie, elle a raison, dit un homme qui ressemblait comme deux goutes d'eau à la femme aux cheveux noirs. -Mais papa... -Je te promets ma princesse que bientôt je t'achèterai un joli chat blanc, informa l'homme en caressant les cheveux de la petite fille. -Tu promets ? s'excita la petite des étoiles plein les yeux. »
L'homme aux cheveux noirs acquiesça et la petite fille ne put que sauter de joie et de se mettre à sautiller partout.
Pendant ce temps-là les deux adultes la regardaient avec douceur, leur petite fille, ils avaient de la chance de l'avoir.
« Je trouve de plus en plus qu'elle a ton énergie jean, dit la femme en regardant amusée l'homme qui n'était autre que son mari. -Et moi je trouve qu'à seulement sept ans notre fille commence de plus en plus à être aussi belle que sa maman, dit-il en embrassant furtivement sa femme. »
Khaterine offrit à son homme son plus beau sourire et alla se nicher dans ses bras. Ils restèrent ainsi à regardant leur petite princesse qui jouait dans le jardin avec un énorme sourire, satisfaite qu'enfin son père décide de lui acheter un chat.
Le mari et la femme partirent sur un banc de leur jardin et s'installèrent tout en continuant de regarder leur fille, cette dernière à l'instant jouait sur la mini balançoire qu'elle avait reçu pour son anniversaire.
« Je ne te remercierai jamais assez pour ce bout de femme que tu m'as donné, avoua l'homme en regardant sa femme amoureusement. -Et moi je ne te remercierai jamais assez pour cette vie parfaite, rien que toi et notre fille, vivant pleinement notre amour, répondit elle en l'embrassant furtivement.»
Leur vie était comme un rêve. C'était un rêve. Le souhait commun de chacun, fonder une famille avec l'autre et vivre heureux mais malheureusement la vie n'en a pas voulu ainsi. Les deux frères et soeurs furent séparé à vie, chacun espérant chaque jour qui passe, qu'ils vont se retrouver. Ils gardaient espoir, ils pensaient que leur famille finirait par accepter leur amour. Oh oui ils rêvaient de ce jour-là, où on leur annoncerai qu'on acceptait leur union mais le temps passa, les années passèrent et l'espoir de revoir l'autre commença à disparaître.
Khateriné détesta ce monde rempli de préjugés. Elle rêvait d'un monde calme, d'un monde ou la violence et le mépris n'existeraient pas. Un monde remplit d'amour et de sincérité. Un monde qui dirait adieu au racisme et aux apparences. Un monde qui accepterait chaque couleur de peau, chaque religion et chaque amour. Ce monde-là elle devenait folle à l'imaginer.
Jean quand à lui sombrait dans la folie, il vivait sa vie en supposant que Khaterine était avec lui. Sa tante chez qui ses parents l'avaient obligé à rester s'inquiétait de l'état de son neuveu. Il parlait seul, il faisait des gestes incompréhensibles et avait une autre vie complètement retirée de la réalité. Sa vie à lui était avec Khaterine, il imaginait sa belle aux cheveux de cendres avec lui, c'était là la seule solution pour que sa douleur s'atténue, pour que son coeur soit tranquille mais au fond de lui il savait que tout ceci n'était qu'une illusion. Une illusion que son subconscient avait élaboré pour l'empêcher de souffrir, l'empêcher de perdre pied mais n'est-ce pas ce qui se produisait ? Il est devenu fou, l'amour qu'il a pour Khaterine le détruisait.
Seulement il ne blâmait pas cet amour, il blâmait ce monde si cruel, ce monde qui ne voulait pas les laisser en paix. Ce monde qui se dressait contre leurs sentiments.
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Un an plus tard l'irréparable finit par se produire, Jean voulu se donner la mort avec des médicaments pour le coeur. Son amour pour sa soeur était tellement fort qu'il ne put résister plus longtemps à une telle séparation. Une telle blessure ne pouvait pas être supportée. Les médecins firent tout ce qui était en leur pouvoir pour le sauver mais leurs paroles restaient les mêmes « le monsieur a causé un trouble au coeur, le médicament qu'il a pris empêche une quantité suffisante de sang de se répandre vers le reste du corps, nous sommes désolés mais actuellement il est maintenu en vie par une machine, il n'en a que pour quelques jours. »
C'est ainsi que quelques jours plus tard on autorisa Khaterine à venir voir son frère pour la dernière fois et c'est en larmes qu'elle pénétra sa chambre d'hôpital. Jean était relié à plusieurs fils dont la machine qui le maintenait en vie, ainsi qu'une machine qui montrait les battements réguliers de son coeur. La jeune femme prit une chaise et s'assit au chevet de l'homme aux cheveux noirs et directement elle lui prit la main délicatement, en faisant attention aux nombreux fils.
« Pourquoi as-tu fait ça mon amour... Pourquoi... »
Intérieurement Khaterine maudissait encore plus ce monde qui avait achevé son frère, ce monde qui avait interdit leur amour. Tous ses espoirs venaient de s'effondrer, l'espoir qu'un jour ils seraient réunis, qu'ils vivraient leur amour, tout venait de s'effondrer d'un coup.
Son frère, la prunelle de ses yeux, son amour de toujours, elle ne le reverrait plus jamais. Rien qu'à cette pensée un torrent de larmes ne put être empêché et Khaterine pleura à chaudes larmes, c'est là que la jeune femme entendit un son à peine audible et haché :
« Je rêvais d'un monde où nous aurions pu nous aimer »
Avec cette dernière parole on put entendre le bip incessant de la machine et les sanglots bruyants de Khaterine qui fut de suite sortie pour laisser place à la masse d'infirmiers qui venait de pénétrer la chambre. La jeune femme elle, s'effondra devant la porte et pleura encore et encore.
Ce monde elle le détestait, elle le haïssait. Ce monde venait de lui arracher égoïstement une partie d'elle-même. L'espoir et les rêves n'avaient plus leurs places dans son coeur.
Myria Léviathan des Nymphes
Messages : 4603 Date d'inscription : 04/06/2016 Age : 23